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association des maires d’ile de france (amif) - Page 2

  • LA CRISE COUTE CHERE AUX COMMUNES FRANCILIENNES COMME VANVES

    Une enquête réalise par l’association des Maires d’ile de France auprés de ses adhérents, a permis ces jours-ci,  d’avoir une idée de la façon dont ses 1248 communes ont réagis à cette crise sanitaires, en s’étant pleinement mobilisées pour faire face à la crise au quotidien et protéger leurs agents comme leurs administrés, avec des conséquences financières importantes.

    97 % des communes ont acheté des masques. L’AMIF a estimé que le montant des dépenses liées aux masques jetables et lavables représenterait environ 0,49 % des dépenses de gestion de la section de fonctionnement de l’année 2020.  De nombreuses communes ne pourront pas être intégralement remboursé de leurs commandes car elles ont acheté des masques jetables ou des masques lavables plus chers que le prix plafond fixé par l’Etat.  «Les prix élevés des masques jetables concernent quelques communes ayant acheté des masques FFP2.  Le faible coût de certains masques lavables par rapport au masque jetable s’explique par le fait que ces masques ont été confectionnés par les associations et des bénévoles. Par conséquent, le coût correspond à l’achat des matières premières» précise l’AMIF dans son enquête qui indique aussi que, pour leur distrbution,  21% des communes ont eu recours à des heures supplémentaires pour les agents Municipaux comme à Vanves ( ?),  81 % ont mobilisé leurs conseillers municipaux de façon importante ou ponctuelle. Le gel hydroalcoolique  a été l’un des premiers achats pour le respect des gestes barrières dès l’apparition de l’épidémie et pour la protection des agents dans les lieux recevant du public. Il est devenu un élément incontournable du protocole sanitaire pour la continuité du service public. 93,8% des communes ont acheté du gel hydroalcoolique. 79% des communes ont acheté d’autres équipements de protection, la majorité étant les gants  (75%), les visières (54%), les surblouses (41%). En outre, les communes ont dû faire face à d’autres dépenses mais de manière moins significative comme les charlottes, thermomètres, combinaisons de protection.

    Les communes ont dû mettre en place un plan de continuité de l’activité (PCA) et définir les services publics vitaux qui ont nécessité des aménagements des établissements recevant du public (ERP), comme l’installation de vitres de protection ou de prestation de désinfection par exemple. 88% des communes ont réalisé des dépenses d’aménagement qui s’élèvent en moyenne à environ 6 600 €, avec une grande disparité en fonction de la taille de la commune, de 722 € pour les plus petites à plus de 21 006 € pour les plus grandes Ainsi, pour des villes comme Vanves situé dans la fourchettede 10 000 à 29 999 habitants, la dépense est estimée à 8762 €. Majoritairement (pour 73 %), les communes ont pris en charge ces aménagements en dépenses de fonctionnement à hauteur de 1,4 M€. Pour réaliser ces aménagements, elles ont eu très peu recours à des heures supplémentaires. Le coût des aménagements des locaux semble assez réduit (1,6 M€ soit environ 0,04 % des dépenses de gestion engagées par ces communes en 2019). «Cependant, les informations remontées correspondent à la période du confinement et au début de déconfinement (phase 1) où seuls certains ERP ont été rouverts. Il est probable que si les phases suivantes du déconfinement sont réalisées en maintenant les mêmes règles de distanciation sociale et les règles sanitaires actuelles, l’impact pour les communes sera plus important (accès aux équipements sportifs, culturels, etc.)» indique l’AMIF.

    Début mai, les maires franciliens se sont collectivement mobilisés pour permettre la mise en place du protocole sanitaire dans les meilleurs délais possibles pour la réouverture et le fonctionnement des écoles en respectant les contraintes sanitaires et dedistanciation (un maximum de 15 élèves par classe, 4 m² par enfants en classe, etc.). «Ces contraintes ont amené à, parfois, devoir couper les classes en deux groupes. Le Ministère a donc proposé, pour le demi-groupe qui serait privé d’école en présentiel, aux communes d’assurer un nouveau service d’accueil sur le temps scolaire : le  2S2C ( Sport, Santé, Culture, Civisme), comme ce fut le cas à vanves. Sa mise en oeuvre, facultatif pour les communes, a nécessité la signature d’une convention entre la Mairie et le Ministère qui verse une aide financière forfaitaire de 110 € par jour et par groupe de 15 enfants» indique l’AMIF.

    Pour la grande majorité, elles ont diminué les dépenses pour les festivités ( 99%), pour la restauration scolaire( 77% ), et d’entretien des installations (63% ). Elles ont augmentés les dépenses du CCAS ( 92% ),  pour les Seniors (89%),  aux associations  (75% ),  d’entretien des rues (69%). Elles ont anticipé d’importantes pertes de recettes liées aux produits des services , qui représentent en moyenne moins de 10% des recettes réelles de fonctionnement : recettes de tarification liées aux activités scolaires, périscolaires et extrascolaires (étude, accueil de loisirs …), crèches, restauration scolaire, activités culturelles, sportives et événementielles. Un tiers des communes qui avaient institué le stationnement payant sur leur territoire ont décidé de la gratuité à compter de la mi-mars 2020 comme à vanves et l’ensemble des communes de GPSO, jusqu’au 1er Juin.

    Près de 40% des communes ont décidé de suspendre la perception des droits liés aux emprises sur voirie comme notamment pour l’installation de terrasses de restaurants ou les loyers de locaux commerciaux. Enfin elles ont anticipé les pertes ciblées sur certaines recettes liées à la fiscalité locale, qui représentent en moyenne plus de 70% des recettes réelles de fonctionnement., notamment celles liées l’activité économique, aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO), la taxe de séjour ou encore la taxe sur le produit des jeux.

  • L’ACCUEIL DES REFUGIES EN ILE DE FRANCE FAIT POLEMIQUE JUSQU’A VANVES !

    Manifestement, les socialistes sont décidé à profiter de tout à l’occasion de la campagne des régionales. Et à polémiquer à propos de l’accueil des réfugiés en France, comme ils l’ont démontré lors de l’inauguration, jeudi dernier,  de la permanence de campagne de Claude Bartolone, leur tête de liste, où étaient d’ailleurs présent des élus vanvéens qui ont interpellés le maire de Vanves sur ce qu’ils comptaient faire. Il est vrai que certains, à droite, leur facilitent la tâche, et pas des moindres, de Nicolas Sarkosy à Patrick Devedjian avec sa boutade douteuse.

    1er round régional : Anne Hidalgo maire de Paris et Claude Bartolone président de l’assemblée Nationale se sont attaqués à l’attitude de la droite régionale face à ce drame : « Où est madame Pécresse sur la question essentielle des réfugiés. Elle a disparue des radars » constatait la maire de Paris. Mais voilà, la veille, lors du baptême du tunnelier de la ligne 14 Valérie Pécresse, tête de liste des Républicains (LR) indiquait qu’elle mettait mis une sourdine à sa campagne car l’attention des franciliens était focalisé sur la solidarité avec les réfugiés. C’était sans compter avec l’interview (désastreuse)  de Nicolas Sarkozy dans le Figaro et les déclarations de certains maires : « Je ne savais pas que notre slogan de campagne « une IDF humaine » allait devenir un signal pour les franciliens qui ne peuvent pas accepter les propos de la droite sur les réfugiés qui fuient la désespérance. Nous voulons une IDF humaine qui ne peut accepter de choisir parmi les réfugiés à accueillir. Après l’étoile jaune, le croissant vert et après le triangle rose ? La droite fait une campagne très démagogique. Dans quel monde vivons nous ? » s’emportait Claude Bartoloné en accusant Les Républicains d’être « les marionnettes du ventriloque FN.   Ils bougent les lèvres mais c’est le FN qui parle à leur place.(....) L’extrême droite, ce n’est pas leurs voix qu’elle prend, c’est leur intelligence et leur tête . Le devoir de cette région est d'accueillir ceux qui fuient la guerre » comme en témoigne un tract de campagne: «Pour moi, l'accueil c'est oui ! ».

    2éme round local : Ce soir là, les 4 conseillers municipaux socialistes (AL Mondon, JC Le Goff, V.Mathey et G.Attal) avec le secrétaire de la section PS (A. Dos Santos) de Vanves signaient et envoyaient une lettre ouverte à Bernard Gauducheau : « Depuis une semaine, de nombreuses initiatives ont été prise sur notre territoire, pour répondre à la détresse des milliers de réfugiés qui ne cherchent rien d’autres qu’échapper à la guerre, protéger leur vie et celle de leur famille » constataient ils en s’étonnant après l’envoi d’un courrier du ministre de l’Intérieur aux maires de France, « alors que de nombreux maires de toutes étiquettes politiques, ont d’ores et déjà annoncé accueillir une famille de réfugiés », qu’il n’avait toujours pas pris position. « Vanves se doit d’être fidèle à sa tradition de solidarité » affirmaient ils en lui demandant s’il participerait à la réunion de travail avec 600 Maires organisée hier matin au ministére de l’Intérieuret et « quelle manière, vous envisagez de faire participer notre ville à cette mobilisation nationale de solidarité ». Les socialistes ne sont pas les seules à avoir interpellé le maire, d’autres l’ont fait, en restant discret, par mail ou par courrier

    3éme round vanvéen : Dés Vendredi, Bernard Gauducheau (UDI) répondait aux socialistes en publiant sa réponse sur son blog et en indiquant que Marie Françoise Goloubtzoff (UDI), maire adjoint chargée de la Sécurité, représentait la ville à la réunion au ministère de l’intérieur considérant que « l’arrivée massive de réfugiés en cours en France doit être organisée par l’Etat à l’échelle du pays en liaison avec les différentes collectivités et entités publiques concernées ». Et en indiquant « qu’il y a déjà longtemps, je suis personnellement intervenu afin qu’une famille syrienne ayant des proches à Vanves bénéficient d’une autorisation administrative pour rejoindre notre territoire.Je partage le point de vue du Président de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF) qui vient d’écrire à Monsieur Manuel Valls, en lui rappelant que dans un contexte de baisse brutale des dotations de l’Etat aux collectivités locales, les Maires franciliens ne pourront accueillir dignement les réfugiés qu’avec le soutien de l’Etat. Une mobilisation efficace pour accueillir les réfugiés et leurs familles et les accompagner socialement dépendra du montant des crédits qui seront alloués aux communes par le Gouvernement ». Enfin, il annonçait « la mise en place une cellule d’accueil pour organiser et coordonner toutes les initiatives locales qui viendraient à être prises au sein de la commune ». Ce qui fit réagir tout de suite l’un des signataires de l’interpellation socialiste : « Il n 'a pas résisté à la tentation de parler encore de la baisse des dotations de l'état. La démagogie et les petits coups, c'est une seconde nature chez lui ! »

    4éme round altoséquanais : De nombreuses villes ont commencé à  s’organiser pour accueillir les réfugiés, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain,  à l’instar de Boulogne, Suresnes  et  d’Issy les Moulineaux dont les maires ont réunis les représentants de tous les cultes et associations qui participent déjà à la solidarité locale, de Malakoff qui accueille 16 réfugiés au sein d’une association conventionnée avec la Ville et chez quelques particuliers et va mettre à disposition son centre de loisirs de Saint Pierre du Perray (91). D’autres recherchent des solutions d'hébergement, en liaison avec les hôtels, les bailleurs sociaux, les résidences étudiantes et les habitants qui ont manifesté leur souhait d'accueillir une famille, et essaient de faire ce qu’elles peuvent avec peu de moyens. D’autres villes sont plus réticentes : Clichy par exemple qui a une très nombreuse population vivant encore dans des quartiers en difficultés et sont en demandes de logements (décents)  : « Je ne me vois pas accueillir des réfugiés dans des logements alors des clichois vivent encore dans des logements vétustes. Ils ne comprendraient pas » confiait Remy Muzeau (LR) son maire avec tous les précautions d’usages, contrairement à certains collègues franciliens et altoséquanais  plus abrupts : « Je leur dit quoi à ces gens là ? Qu’on va faire passer les réfugiés en priorité ? » explique l’un d’entre eux. « Comment pourrais-je accueillir des réfugiés alors que je n’arrive pas boucler mon budget » s’interrogeait même un autre. 

    Il n'en reste pas moins, comme l'explique un maire des Hauts de Seine que "nous ne pouvons rester à l'écart des  défis de notre temps, ni sourds au devoir élémentaire d'humanité. Cette question dépasse les clivages politiques et ne préjuge pas des réponses complexes à apporter aux problèmes de fonds que posent les flux migratoires, le traitement des demandes d'asile, la coordination européenne des politiques d'immigration, le contrôle de nos frontières, la préservation d'un modèle d'intégration respectueux des valeurs nationales ou le renforcement de la lutte contte les organisations criminelles qui sont à l'origine de l'exode de populations civiles menacées"  

     

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : Régionalistes confortés et métroplitains rassurés par le Premier muinistre Valls

    Le maire de Vanves comme ses 1271 collégues a sûrement fait une visite au salon de la Métropole du Grand Paris et de l’Ile de France organisé par l’AMIF (Association des Maires d’Ile de France) qui renouvelait ses instances dirigeantes, et notamment élisait son président : Stepane Beaudet, maire de Courcouronnes (91) succéde ainsi à Michel Teulet maire de Gagny (93) , mais reste dans le giron de l’UMP.

    Ces assises et ce salon intervenaient après les déclarations du Premier ministre sur le devenir de la Métropole du Grand Paris et de ses projets de transports dont Grand Paris Express (GPE). Et il est intéressant de noter que le groupe UDI du Conseil régional dont fait parti Bernard Gauducheau a dénoncé les effets d’annonces de Manuel Valls sur les financements du Nouveau Grand Paris (Grand Paris Express et amélioration des transports au quotidien)  avec cette recettes de 140 M€ qui sera inscrit dans le projet de loi de finances (PLF) 2015 et surtout financée par de nouvelles ressources fiscales, c'est-à-dire la hausse de la TSE  (Taxe Spéciale d’Equipement) et de la TSB (Taxe sur les Bureaux). « Après la promesse du milliard, la suspension sine die de l’écotaxe, la suppression  de la taxe régionale (de séjour)  de 2 € en Ile de France, il est à craindre que cette mesure ne soit encore qu’un effet d’annonce » réagissaient les élus régionaux UDI dans un communiqué de presse. 

    Il est intéressant de noter dans cette nouvelle étape vers la constitution de la  Métropole du Grand Paris (MGP) avec ses grands projets sur les transports et le logement, que Manuel Valls a joué les régionalistes contre les métropolitains  « Nous avons l’esprit plus libre après les annonces de Manuel Valls. Il a conforté la Région en tant que chef de file en matière de transports, de logement et de développement économique qui sont au cœur de la stratégie adoptée pour la Région capitale.  Et c’est évident avec le logement où nous avons quelque chose de très fort avec cette co-politique menée par l’Etat et la Région » réagissaient quelques élus socialistes régionaux en faisant allusion  notamment à la création  du CRHH (Comité Régional de l’Habitat et de l’hébergement) co-présidé par le Président et le préfet de Région. Ainsi  les régionalistes ont été conforté par le premier Ministre avec ses annonces : Le volet transport du CPER (Contrat de Plan Etat-Région) de 1,4 milliards,  l’affectation dans le cadre du PLF 2015 de 140 M€ de recettes nouvelles pour le plan de Mobilisation (transports au quotidien), la constitution d’un seul EPF (Etablissement Public Foncier) pour la région Ile de France, alors que les départements des Hauts de Seine et des Yvelines en ont un chacun…

    Mais les métropolitains ont été aussi été  rassurés puisque Manuel Valls a affirmé partager « la volonté (des élus) de doter les territoires (de la MGP)  du produit d'une ressource fiscale dynamique » en  précisant que « la réflexion autour de la CFE (cotisation foncière des entreprises) devait être éclairée par des simulations précises ». Tout en rappelant la nécessité de faire de la fiscalité un outil de rééquilibrage des inégalités au sein de la MGP car ses habitants « ne comprendraient pas (...) que l'objectif d'harmonisation fiscale et de solidarité soit mis de côté ». Une réponse à la proposition de gouvernance faite la semaine dernière par le Conseil des Elus et qui sera soumis maintenant au Parlement.